Published on: 25/11/2019
Devenir la référence nationale en matière des services d'eau et d'assainissement à l'horizon 2030 à travers la mise en place de systèmes solides et l'implication des acteurs sur toute l'échelle. C'est le challenge que compte relever Banfora. Pour y parvenir, la mairie de cette ville a, entre autres, initié, du 6 au 8 novembre, une formation en Approche Fondée Droit Humain appliquée à l'Eau et à l'Assainissement, au profit des acteurs communaux. En alliant la théorie à la pratique, cette formation, soutenue financièrement et techniquement par IRC, a permis aux différents acteurs d'appréhender leurs rôles et leurs responsabilités et de repenser leurs activités pour un meilleur accès des populations de la commune à l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement. C'est le constat fait d'emblée par les organisateurs et les participants de cette rencontre où le donner et le recevoir étaient de mise.
La commune de Banfora, tournée vers le mieux-être de ses populations, a élaboré son plan stratégique, guide, qui devrait lui permettre d'assurer l'accès à l'eau et à l'assainissement en tout temps et en tous lieux pour tous les habitants de la commune à l'horizon 2030. Ce document capital comporte cinq axes, dont trois font l'objet de l'accompagnement d'IRC, parmi lesquels le renforcement des capacités de participation citoyenne. C'est pourquoi invite a été faite aux organes de médias locaux, aux organisations de la société civile de défense des droits humains, aux mouvements et associations locales et aux leaders religieux et coutumiers de prendre part à la formation sur l'AFDH pilotée par la mairie. Si rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la réussite conseillait Ford.
Durant les trois journées qu'a duré la formation, les participants se sont familiarisés à l'historique et aux principes de l'AFDH. Ils, ont ; ainsi, pu apprécier les prestations des différents partenaires techniques et financiers au niveau communal et national. Des travaux de groupes suivis de restitution en plénière ont permis aux acteurs de prendre connaissance de ce que les uns et les autres font. A travers une projection sur les difficultés d'accès à l'eau potable et à l'assainissement malgré les infrastructures réalisées à l'occasion de la célébration de la fête nationale du Burkina, dans les autres régions, a suscité la prise de conscience des acteurs, sur la nécessité d'accorder une place primordiale au secteur d'eau et d'assainissement, pour les festivités du 11 décembre 2020.
Les trois formateurs, un juriste et deux experts en gouvernance WASH (Water, Sanitation and Hygiene), ont encouragé les participants à travailler à prendre en compte le volet eau-assainissement dans le cadre des festivités du 11 décembre 2020, et à mener un plaidoyer au niveau communal pour les poubelles publiques et pour l'obtention d'un site de dépotage des eaux usées et excrétas. Ils n'ont pas manqué non plus de les inviter à fédérer leurs efforts et à se mettre en réseau pour se doter de la documentation qui leur servira à renforcer leurs capacités.
A la fin de la formation, plusieurs acteurs ont exprimé toute leur satisfaction d'avoir été bien outillés. C'est ainsi que correspondant des Editions Le Pays dans la province de la Comoé, a affirmé que la formation vient les aider à maîtriser des concepts impératifs pour des impacts positifs dans les pratiques quotidiennes.
Et Mamadou Traoré d'ajouter : « Je serai plus à l'aise à conduire un entretien avec une autorité quand il sera question des droits de l'Homme et de l'accès à l'eau potable et à l'assainissement. Nous prévoyons faire des micros-trottoirs pour recueillir les préoccupations des populations et les transmettre aux autorités et à l'Office National de l'Eau et de l'Assainissement ».
La ligue des consommateurs de la Comoé, par la voie de son président Adama Roamba, a loué l'opportunité de la formation qui, selon lui, a été faite dans un registre compréhensible.
« Nous avons bien compris l'AFDH et cela va se sentir dans notre communication. Aussi, nous allons effectuer des campagnes de sensibilisation pour mieux préparer nos populations aux chamboulements liés aux travaux du 11 décembre, qu'elles vont certainement connaître ».