Unicef et IRC forment 35 députés et assistants parlementaires en genre et AFDH
Published on: 11/10/2019
Œuvrant main dans la main pour le mieux-être des populations burkinabè, IRC et Unicef ont initié, du 15 au 16 juillet 2019, à Koudougou, une session de renforcement de capacités au profit de députés et assistants parlementaires. Munis désormais d'outils affinés sur le genre et l'Approche fondée sur les Droits humains appliquées à l'eau et à l'assainissement (AFDH), les 35 bénéficiaires de cette formation sont davantage aptes à porter la prise en compte de l'AFDH et du genre dans la gouvernance du secteur de l'eau au niveau local.
Les élus du peuple, sensés connaître mieux que quiconque les réalités des populations, par le biais du Réseau des parlementaires pour l'eau potable, l'hygiène et l'assainissement (RPEPHA) font le constat de la nécessité de renforcer les capacités dans les pratiques de prise en compte de l'Approche fondée sur les droits humains (AFDH) et du genre dans la gouvernance de l'eau au niveau local. Cette démarche épouse la vision du Ministère de l'eau et de l'assainissement, convaincu que la promotion de l'apprentissage constitue le moyen d'améliorer les actions des professionnels tout comme les processus décisionnels au plan national et local. Ainsi est devenue réalité cette formation, grâce au soutien financier de l'Unicef et l'expertise technique de IRC. Pour que les fruits de l'arbre soient à la hauteur des fleurs, le législateur doit s'approprier le rôle névralgique qui est le sien.
Acteur incontournable dans le processus compte tenu de son rôle de «faiseur de loi», le législateur a le devoir d'appuyer le gouvernement dans le plaidoyer auprès des partenaires et d'être à cheval sur les principes fondamentaux de l'AFDH, notamment la non-discrimination, l'égalité et l'équité. Il lui revient également de veiller aux allocations budgétaires conséquentes pour l'effectivité des droits humains inhérents à l'eau et à l'assainissement et de contrôler l'action de l'Exécutif dans ce secteur vital pour les populations. Cependant, afin que l'édifice repose sur des piliers solides, le législateur, en amont, doit adopter des textes de loi appropriés et pertinents et veiller à leur application. Enfin, il doit encourager la promotion d'un environnement de redevabilité et d'éthique.
Une rencontre plus. Ainsi ont apprécié les participants cette formation qui a, par ailleurs, permis de mener des échanges fructueux autour de plusieurs axes dont les tranches de facturation de l'Office National de l' Eau et de l' Assainissement (ONEA), les taux d'accès à l'eau dans les régions, la mobilisation des ressources financières, le non-alignement des partenaires techniques et financiers sur les priorités nationales, l'absence de cadre formel et régulier de dialogue entre les élus locaux et les élus nationaux. La prise en compte des besoins des populations dans le processus d'adoption des lois, l'insuffisance des ressources financières et matérielles et la nécessité de sensibiliser les populations sur leurs rôles et responsabilités, ont également constitué une part importante de cette formation qui, loin du cours magistral fut un véritable cadre du donner et recevoir.
Un atelier qui leur permettra d'améliorer leur travail quotidien et non moins ardu qu'est l'adoption des lois et le contrôle de l'action du gouvernement, dans le but d'assurer le bien-être des populations. C'est la conviction des 35 députés et assistants parlementaires qui n'ont dit que du bien de cette formation.
Témoignage de l'honorable Halidou Sanfo: «En tant que président du REPHA, je tiens à remercier une fois de plus les partenaires qui ont œuvré pour la tenue de cette session de formation. Je félicite les formateurs pour la maîtrise de la thématique. Les connaissances nous seront utiles dans notre travail au quotidien et pour le bonheur des populations. Je souhaite que de telles formations aient lieu au profit des autres parlementaires».